Les chaumes de Vignac et de Clérignac

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Les Chaumes de Vignac et de Clérignac s’étendent sur une surface de 103 hectares, et sont constituées de deux entités : les Chaumes de Vignac et celles de Clérignac. Le site est situé à une dizaine de kilomètres au sud-ouest d’Angoulême et se trouve à environ 2 kilomètres à l’est de la RN10.  

Les Chaumes de Vignac sont constituées d’un large plateau calcaire, les Meulières, qui domine la vallée du ruisseau « le Claix » et la plaine céréalière sous-jacente. A l’ouest, le rebord de ce plateau plonge vers les plaines par l’intermédiaire de micro falaises puis de pentes abruptes tandis que vers le nord, il s’échancre en un profond vallon où coule un ruisselet et où l’on trouve des points d’eau permanents. On atteint  le bloc sud-oriental des Chaumes de Clérignac par l’intermédiaire de boisements thermophiles et de microfalaises.

Le point culminant du site, localisé sur le plateau du Vignac, atteint 108 m d’altitude. Constitués par des calcaires durs du Turonien supérieur, les plateaux du Vignac et des Meulières présentent une topographie remarquablement plane. Les calcaires très durs et peu gélifractés par les glaciations quaternaires, forment un sol très superficiel (souvent moins de 20 cm d’épaisseur) à bonne réserve calcaire et forte activité biologique : ce sont les rendzines rouges ou « terres de Groies ». Localement, on peut rencontrer des placages argileux résiduels. 

Les versants, établis sur les calcaires tendres du Turonien inférieur, possèdent des sols de pente bruns, plus profonds que les sols du plateau. Au fond du vallon, des sols alluviaux calcaires, limono-argileux, présentent ça et là des niveaux para-tourbeux. De mini falaises et des éboulis rocheux sont par ailleurs présents en rupture de pente.

Le plateau des Meulières est caractérisé par la présence, sur une grande partie du site, de blocs rocheux et de petites fosses d’extraction, résultat de l’exploitation passée du calcaire dur du Turonien pour en tirer des meules puis des pierres de taille jusqu’à la fin du XIXème siècle. 

Ce site est encore relativement épargné par le développement et les extensions urbaines de l’agglomération d’Angoulême toute proche. Il est situé dans les « côtes de l'angoumois », secteur de vallées notamment marqué par le développement de l’industrie papetière. Du plateau des Meulières de Claix on peut d’ailleurs apercevoir un moulin qui n’est plus en activité, localisé le long du Claix. Les ambiances de végétation sont contrastées entre les fonds de vallées humides et les secteurs boisés sur les côtes, avec des affleurements de calcaires permettant le développement de pelouses sèches et rases.